Lecture pour adolesent.e.s et adultes P.P.P. : deux sorcières enquêtent.
Sorcières associées, romans d’Alex Evans. Tome un et deux.
Padmé et Tanit sont des sorcières dans un univers qui a redécouvert le Pouvoir, c’est à dire la magie depuis quelques années. Même si Alex Evans s’attache à les rendre très différentes, elles ont pourtant en commun une certaine témérité et le goût d’aller au bout de leurs enquêtes que ce soit pour les clients ou leur curiosité personnelle.
La véritable différence entre les deux, à mon avis, se révèle dans leur vision de l’avenir de leur profession dans le tome deux. Padmé voudrait organiser les sorcières et sorciers en syndicat ou guilde pour avoir des droits, quand Tanit préfèrerait la liberté de l’underground en quelque sorte.
Ces deux alternatives révèlent bien mieux leurs dissemblances que leurs passés ou leur milieux respectifs ou leur situation familiale. Une préfèrerait une profession « organisée » avec ses contraintes mais aussi une protection et des droits, quand l’autre penche pour la liberté d’exercer pour ne rendre de compte à personne mais sans aide ni sécurité. Cet antagonisme n’est pas exploité, mais peut-être est-ce pour le troisième tome ?
Les sorcières évoluent à Jarta, une ville autonome où tout s’achète et se vend. Ville imaginaire multiculturelles dans laquelle bon nombre de ces habitants s’y sont réfugiés soit pour échapper à leurs conditions, soit à leurs oppresseurs (réfugiés politiques), soit pour y faire fortune, soit pour fuir la guerre, soit pour vivre leur religion etc etc.
À la lecture, on sent le fourmillement des habitants, les allers et retours des dirigeables, des rickshaws, les commerces dans les rues, les différents temples ou églises ou autres avec leurs architectures hétéroclites. L’ambiance y est assez réjouissante.
Dans le premier tome, on découvre de très bonnes idées (zombies à l’usine !), quant au second, il me semble mieux rythmé. Dans l’ensemble, les deux tomes ont été agréables à lire.
Sorcières associées, polar « magique » pour une lecture de farniente.
© Priss
PPP: Picth Pourri de Priss