Madame arrive en ville, mais personne ne change de trottoirs (vous l’avez dans la tête, de rien c’est cadeau !). Ici, rien n’est comme ailleurs et pourtant tout se ressemble. Les aventures à Terdu-Prou d’une drôle de dame commence.
Histoire de Madame assise sur un banc
Il y a quelques temps déjà que Madame est arrivée à Terdu Prou par hasard, enfin peut-être… A l’entrée de la ville, elle avait pu lire: «Etranger, à Terdu Prou, nous respectons la Norme en Vigueur, sinon…»
Charmant! avait-elle pensé en pénétrant dans la ville.
Elle avait vu alors des maisons, uniformément alignées. Elles possédaient toutes une allée en graviers blancs, impeccablement ratissée, allant du portail à la porte d’entrée. Les portes étaient toutes de la même couleur avec cinq serrures identiques. Les façades des maisons aussi étaient peintes de la même couleur que toutes les autres dans la petite ville.
Les mêmes jardinières pendaient symétriquement aux mêmes fenêtres. Dans ces jardinières, les fleurs plantées fleurissaient toutes des mêmes couleurs que les rideaux de toutes les fenêtres. De plus, comme par miracle – Madame le remarquerait plus tard – ces fleurs ne fanaient jamais.
Madame avait d’abord imaginé, en rigolant, les habitants en train de guetter la moindre petite feuille flétrie pour changer immédiatement le plant.
Lorsqu’elle avait plus tard remarqué les continuels allers retours des propriétaires vers leurs pots de fleurs, elle avait arrêté de rire pour mener une enquête discrète. Elle l’avait amenée à découvrir une jardinerie prospère tenue par Monsieur le Mari de la Maire et son assistante, Agapanthe. Chaque semaine y était créée une nouvelle combinaison de couleurs pastel. Des fleurs à ces couleurs ainsi que du linge de maison étaient bien sûr vendus dans cette fameuse boutique.
Or, la Maire avait promulgué un arrêté obligeant les citoyens des environs à changer leurs textiles de maison, leurs fleurs, etc. en suivant les couleurs de la semaine. Faute de quoi il leur en coûterait soit leur intégrité physique, soit une privation de liberté malvenue. Les fleurs fanées devaient être enlevées et changées aussitôt. Et bien entendu, Monsieur le Mari de la Maire fournissait tous les environs en tout ce dont on avait besoin pour éviter une visite impromptue de la Posa.
Madame s’était dit que, puisque ses pieds l’avaient portée là, elle allait voir ce qu’elle pouvait y faire. Depuis, elle est restée à Terdu Prou.
Aventures à Terdu-Prou, roman jeunesse auto-édité
Dans ce récit, vous vous confronterez au pire de l’humanité : une communauté où l’on interdit certains livres, où chaque chose doit se trouver à sa place, où le collège ressemble aux oubliettes, où la dignité est proscrite ! Fuyez !
La suite, le début, la fin de l’histoire dans l’ordre que vous voulez :
https://www.bookelis.com/jeunesse/35825-Aventures-a-Terdu-Prou.html
©Priss