La vie en apnée

La vie en apnée 1

La vie en apnée

Après les vacances, ce n’est vraiment plus les vacances. La blouse a à peine repris du service qu’elle s’use déjà. On ne respire vraiment qu’aux moments calmes, càd, le week-end. UN MILLION de test qu’il a dit (le fada).

Heureusement, il reste les yeux des hommes de la maison ainsi que le clavier de l’ordinateur. Entre un bilan de français ou un TD de mathématiques basé sur Ulysse qui est heureux d’avoir fait un booooo voyage (la chance, il n’a pas eu besoin d’un test PCR à 48 heures), je pianote une nouvelle histoire qui sent bon les Landes.

Je corrige sur papier mon projet d’insectes géants ou l’accomplissement de l’émancipation d’un enfant vis à vis de la figure parentale, bref un passage à l’âge adulte. (Toutes mes excuses, mon cerveau fatigué s’embrouille dans son chemin de connexions neuronales). En plus, comme ce n’est pas assez, hein :

le projet d’auto-éditer Bye-Bye Car se profile. Rien que ça. Pourquoi ? Parce que. Donc, c’est parti :

Contact pour la couverture : OK.

Pister les dernières fautes : bientôt, avec de l’aide.

Le plus compliqué sera de se faire connaître. Il faut donc « faire du réseau », quiconque me connaît un peu doit avoir un fou rire maintenant. Je dois aller à la rencontre des Gnous (coucou Swann) qui me font tant peur. Deux options le web et la vraie vie (ou IRL en langage du net).

Sur les réseaux sociaux. Avec l’énergie sur la réserve, c’est encore plus compliqué qu’en temps de réservoir plein. Pas d’inspiration pour des posts ou des tweets inspirants, sauf si on parle prélèvement, foule en colère avec des fourches en mal de test PCR, retard de résultat, avion raté, opération reportée, cadence infernale, tout ça tout ça…je vous ai parlé des fourches ?

En VRAI. Après quelques tergiversations, je suis allée chez Cultura près de chez moi (oui, oui, oui j’ai osé demander, SIIIIIIIIII), mais point de signatures pour livres auto-edités cette année cause Covid (apparition en arrière-plan de la foule en colère brandissant des fourches ).

Alors que faire ? Abandonner ? Repousser ? Dormir ? Avec en tête la maxime préférée d’une amie de longue date, je persiste. Au pire, ce sera une expérience en plus. Il reste d’autres librairies, les médiathèques, le chocolat et sinon l’espoir

Comme le sommeil est le nerf de l’histoire, des histoires. Point de dodo, pas de mots ou des mots pas beaux, je vous laisse sur ceux-ci.

Bonne nuit les petits.

©Priss ou Jacqueline Mayonnaise, apnéiste en pataugeoire.

(crédit photo Jess Vide)